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dimanche 25 septembre 2016

SIMPLE MINDS - New Gold Dream


Simple Minds ‎– New Gold Dream (81-82-83-84)
Virgin ‎– 70087

réédition France 1984

Original UK :
Virgin V 2230
Septembre 1982

Virgin ‎– 70087 France
A1. Someone Somewhere (In Summertime)
A2. Colours Fly And Catherine Wheel
A3. Promised You A Miracle
A4. Big Sleep
A5. Somebody Up There Likes You
B1. New Gold Dream (81,82,83,84)
B2. Glittering Prize
B3. Hunter And The Hunted
B4. King Is White And In The Crowd

Guitares et effets : Charles Burchill
Basses : Derek Forbes
Claviers et effets : Michael MacNeil
Voix : Jim Kerr
Batterie : Mike Ogletree, Mel Gaynor, Kenny Hyslop
Percussions : Mike Ogletree
Voix femme : Sharon Campbell
Solo synthé : Herbie Hancock

L'année 1982 va marquer l'existence de Simple Minds à jamais. Une année qui va voir ce groupe propulsé aux sommets des charts pour de nombreuses années.

En Avril 1982, le single Promised You A Miracle fait son apparition dans les bacs, et se classe à la 13e place des charts. Pour la première fois le groupe est invité à la fameuse émission musicale Top Of The Pops. Brusquement les magazines des teenagers s'intéressent à ce "nouveau" groupe écossais.

Comme à son habitude, Simple Minds avait déjà intégré quelques nouveaux titres en tournée. En dehors de Promised You A Miracle édité au printemps, on peut également y entendre Hunter And The Hunted (alors appelé The Low Song) et King Is White And In The Crowd, qui existaient sous la forme de démos enregistrés au Rockfield Studios en janvier 1982.
Les sessions d'enregistrement de New Gold Dream démarrent en juin. Le producteur Peter Walsh décide de capter le groupe comme en live.
"Empires And Dance and Sons And Fascination were so crammed, the sound was so heavy, the way it feels before a storm breaks. When the storm is over, the air is clear and clean. That's what New Gold Dream felt like." - Jim 
"Empires And Dance et Sons And Fascination étaient tellement compacts, le son était si lourd, ce que l'on ressent avant qu"un orage n'éclate. Quand la tempête est terminée, l’air est clair et propre. C’est ce à quoi ressemblait New Gold Dream." - Jim
Juillet 1982 : Alors que le groupe vit pleinement ses sessions d'enregistrement, le jeune producteur Peter Walsh alors âgé de 19 ans, décide de remplacer le batteur Mike Ogletree, considérant qu'il n'a pas la puissance nécessaire pour les compositions de ce nouvel album. Il fait alors appel à son ami Mel Gaynor. Il propose également à Herbie Hancock, qui enregistre dans le studio voisin, de venir jouer un solo au synthé sur Hunter And The Hunted.
Août 1982 voit la sortie du single Glittering Prize. A la fois toujours en tournée et en studio, Simple Minds s'affère à achever New Gold Dream.

Septembre 1982 : Sortie officielle de New Gold Dream (81,82,83,84) qui prend son envol vers la 3e place des charts anglais. Le groupe s'embarque pour une longue tournée en Grande-Bretagne.

Octobre 1982 : Virgin rachète le back-catalogue complet d'Arista et réédite tous les albums. Le but était aussi de rééditer tous les singles en 12" mais seul I Travel pourra bénéficier de l'opération.       
Novembre 1982 : Le single Someone Somewhere (In Summertime) voit le jour.
Mike Ogletree quitte le groupe, et Mel Gaynor prend sa place pour le reste de la tournée et de nombreuses années en compagnie du groupe.

On peut noter le côté spirituel ou mystique de la pochette réalisée par le graphiste Malcolm Garrett qui avait déjà utilisé le symbole de la croix sur le single Promised You A Miracle. Le dessin du coeur enflammé était influencé par des croix trouvées en France. Cette pochette fit l'objet de controverses, à tel point que sur le pressage yougoslave les éléments spirituels furent supprimés. Les membres du groupe eux-mêmes furent choqués mais finirent par adhérer aux idées de Malcolm Garrett, envahi par la foi, le mysticisme et la spiritualité à l'écoute des titres de cet album. Celui-ci poussa loin ses idées au point de choisir les couleurs de la robe d'un cardinal, or et violet pour les pochettes extérieures et intérieures.

Jugoton ‎– LSVIRG 11016 - pressage Yougoslavie 1983
A propos de l'addition de dates (81-82-83-84) :
"After an album obsessed by fear we'd made an album looking to the future." - Jim.
"Après un album obsédé par la peur nous avons fait un album regardant vers le futur." - Jim

SIMPLE MINDS - Celebration

Version originale UK :
Zoom Arista SPART 1183
Février 1982

Version suivante UK :

Virgin ‎– V 2248
1982


Version France :
Virgin ‎– 70079 
1984

Zoom Arista SPART 1183
Après le succès de Sons And Fascination, Arista - qui possédait encore à l'époque le back-catalogue de Simple Minds - décida de sortir une compilation comprenant neuf titres extraits des trois premiers albums, et le titre Kaleidscope sorti en 1980 en face B du flexi-disc 7" I Travel.

flexi-disc 7" I Travel
Cette compilation sortit en février 1982 en Grande-Bretagne. Certaines copies eurent un sticker "The Very Best Of Simple Minds".
Quand Virgin acquit le catalogue du groupe plus tard dans l'année 1982, ils rééditèrent cette compilation sous leur référence (Virgin ‎– V 2248).

Celebration servit d'introduction aux premières années d'un groupe qui allait bientôt connaître la gloire, et ce pendant une dizaine d'années.
Cette compilation fut vite abandonnée (en 1989) au profit de Early Gold (2003) plus complète, uniquement en CD.
Virgin ‎– 70079
Virgin ‎– 70079

A1. Life In A Day
A2. Chelsea Girl
A3. Premonition
A4. Factory
A5. Calling Your Name
B1. I Travel
B2. Changeling
B3. Celebrate
B4. Thirty Frames A Second
B5. Kaleidoscope

dimanche 18 septembre 2016

EAST - Játékok

EAST – Játékok
Start – SLPX 17679, Pepita ‎– SLPR 713
Hongrie 1983
Dans la pochette de la version de 1981 avec un sticker : "English version Pepita International Records"


Avant d'aborder cet album de manière artistique, il convient de le replacer dans son contexte historique. En ce début de la décennie 80, East était un groupe de rock dans une Hongrie communiste depuis plus de trente ans. Il faut bien se rendre compte que le rock n'était pas accepté par les autorités en place. Parmi les groupes de l'époque, Illès fut banni des studios d'enregistrement et Omega eut du succès en Allemagne au point d'être signé chez Bacillus.

East débute donc sa carrière avec cet album à un moment où le rock progressif n'est plus du tout à la mode, viré par les groupes punk, puis new wave et synth pop qui ont envahi les pistes de danse, en tout cas en Europe occidentale. Alors c'est vrai que East fait figure de résistant ou de retardataire, selon la façon d'analyser les faits.



East se rapproche musicalement de certains groupes allemands tels Jane ou Eloy, développant un rock plutôt symphonique. Mais les influences se situent également du côté de la musique planante de Pink Floyd, des paysages sonores de Vangelis, ou d'une pop-rock plus classique façon Toto. Au-delà de ce magnétisme seventies, ce "Játékok" (qui signifie "Jeux") possède aussi des aspects "modernes", proches de ce qui sera développé par les groupes néo-prog anglais tels Marillion, Pallas ou Pendragon deux ou trois ans plus tard.


Basse – Móczán Péter
Batterie – Király István
Guitare – Varga János
Claviers – Pálvölgyi Géza
Voix – Zareczky Miklós

A1    Nyitány (Ouverture)
A2    Messze A Felhőkkel (Far Away With The Clouds)
A3    Szállj Most Fel (Fly Up Now)
A4    Kék-fekete Látomás (Blue-Black Vision)
A5    Gyémántmadár (Diamond Bird)
B1    Lélegzet (Breath)
B2    Nézz Rám (Look At Me)
B3    Üzenet (Message)
B4    Epilóg (Epilogue)
B5    Remény (Expectation)

dimanche 11 septembre 2016

BANCO DEL MUTUO SOCCORSO - s/t

version originale 'shaped cover' - photo du web
Banco Del Mutuo Soccorso
First Album
Italie 1972



Banco del Mutuo Soccorso est l'une des trois formations de rock progressif italien les plus connues en dehors de leur pays, les autres représentants étant P.F.M. et Le Orme.
Formé en 1969 par les frères Nocenzi, tous deux claviéristes de talent, Banco a aussi en son sein un chanteur d'exception en la personne de Francesco Di Giacomo, une sorte de Christian Descamps transalpin de par l'allure et la présence vocale indéniable.




La languette - photo du web
Pochette ouverte - photo du web

Leur premier album, sans titre, était présenté dans sa version initiale sous la forme d'une tirelire, une sorte de pot en terre avec une fente, dans laquelle on pouvait tirer/glisser une languette avec les photos des membres du groupe. Sa forme particulière rend cet objet fragile, et le trouver aujourd'hui en état EX est difficile et coûteux. Compter 800 € minimum !

Le disque s'ouvre sur une intro qui mélange ambiance S.F. et thème médiéval. La suite "RIP" affiche l'ambition lyrique du groupe. Ce morceau relate les épisodes d'une bataille à travers les yeux d'un soldat qui finit poignardé. Une réflexion sur la mort. Guitare spasmodique, chant poignant, piano aux accents "classiques" lui donnent son aspect mélodramatique. Suit un bref passage ("Passaggio") au clavecin qui enchaîne sur une pièce instrumentale "Metamorphosis" qui démontrent un peu plus le talent de ces musiciens.

La face 2 nous plonge dans la longue suite à cinq tiroirs "Il Giardino del Mago". L'histoire d'un homme qui s'échappe du monde et qui se réfugie et se retrouve piégé dans le jardin d'un puissant magicien, un lieu sans loi humaine. Il ne retournera pas à la réalité qui est dominée par l'injustice sociale. Un des plus beaux titres du rock italien de tous les temps !
Le disque se termine sur l'énergique "Traccia" qui était un classique en live.

Les principaux pressages en vinyle :
  • Ricordi (SMRL 6094) / Tirelire en gatefold shaped cover avec languette (1972)
  • Ricordi (SMRL 6094) / Réédition en pochette gatefold standard (1972)
  • Ricordi/Orizzonte (ORL 8041) / Réédition pochette simple - Série Orizzonte (1976) label orange/noir
  • Ricordi/Orizzonte (ORL 8041) / Réédition pochette simple - Série Orizzonte (1978) label vert/blanc
  • Sony Music (88697 54505 1) / Réédition identique à l'original, limitée et numérotée (2009)
  • Sony Music (88985 34187 1) / Réédition pochette gatefold standard (2016)
4e pressage Ricordi/Orizzonte (ORL 8041)

Francesco Di Giacomo (voix)
Marcello Todaro (guitares)
Gianni Nocenzi (claviers)
Vittorio Nocenzi (claviers)
Renato D'Angelo (basse)
Pierluigi Calderoni (batterie)


A1    In Volo   
A2    R.I.P. (Requiescant In Pace)   
A3    Passaggio   
A4    Metamorfosi   
B1.a    Il Giardino Del Mago   
B1.b    ...Passo Dopo Passo...   
B1.c    ...Chi Ride E Chi Geme...   
B1.d    ...Coi Capelli Sciolti Al Vento...   
B1.e    Compenetrazione   
B2    Traccia

jeudi 8 septembre 2016

THE DANSE SOCIETY - Une trilogie

Seduction
Society - SOC 8 82 (Printed innersleeve) 
UK Sept. 1982

Heaven Is Waiting
Arista - 205 972 (Printed innersleeve)
Europe (Germany) février 1984


Looking Through
Society - SOC 8 86 (Printed insert)
UK 1986


Quand il s'agit d'évoquer le rock gothique on cite assez facilement les précurseurs que sont Bauhaus, Christian Death ou Virgin Prunes. Puis des groupes comme The Sisters of Mercy, Fields of The Nephilim ou The Mission, qui firent leur apparition au milieu des années 80. Un peu perdu dans cette nébuleuse naissante, on trouvait aussi un quintet anglais du nom de The Danse Society, qui en a peut-être influencé certains...
Formé à Barnsley (UK) en 1980, le groupe est alors composé de Steve Rawlings (chant), Paul Nash (guitare), Lyndon Scarfe (claviers), Tim Wright (basse) and Paul Gilmartin (batterie). Ses membres sont issus d'une formation punk, Y? et de Lips-X (qui n'aura sorti qu'un 4 titres et ne se sera jamais produit sur scène), ils adoptent d'abord le nom de Danse Crazy. Leur premier concert a lieu au Royal à Sheffield, puis ils se produisent au Festival Futurama 2 à Leeds, en compagnie de Soft Cell, Echo and The Bunnymen, Siouxsie and The Banshees, Wasted Youth, Altered Images et U2.

Single "Clock" 1981

1982 "Womans Own" 12"
1981 "There Is No Shame In Death"

Avant d'enregistrer leur premier (mini) LP Seduction, ils éditent plusieurs 7" et 12", dont certains en édition limitée, ou en auto-production avec leur propre label Society. Le single "Clock" sera repéré par John Peel qui le diffusera sur ses ondes, et bénéficiera d'un papier dans le Melody Maker.


Seduction voit le jour en 1982, et atteint la 3e place des charts indé au Royaume Uni. La face A propose 4 titres dans lesquels les influences musicales sont bien en éveil. "Godsend" évoque Bauhaus par sa rythmique tribale et son ambiance cryptique. "My Heart", plus dansant et plus personnel, s'enchaîne sur un "Falling Apart" assez sombre. "Danse/Move" nage dans des eaux "dance" avec ses claviers et basse mis en avant, proche du New Order des débuts. Influence que l'on retrouve en face B, avec deux titres plus ambitieux. Le bien nommé "Ambition" et sa longue intro en low-tempo au synthé seul qui se poursuit en titre assez dansant où synthé et basse sont à nouveau prédominants. Suit "In Heaven (eveything is fine)" tout en douceur et mélancolie qui évoque l'ambiance du Faith de The Cure.

Seduction et son inner sleeve

Le succès est au rendez-vous, au point que Charisma les repère et les signe pour leur second album, Heaven Is Waiting. Considéré par les fans comme le plus réussi de leurs trois albums, il contient une reprise des Rolling Stones, "2000 Light Years from Home". Plus lumineux et personnel que Seduction, cet album est aussi plus mature. La voix de Steve Rawlings a gagné en finesse et en profondeur, et la production est plus professionnelle.

Heaven Is Waiting et son inner sleeve


Puis le groupe se détache peu à peu de la nébuleuse gothique, à laquelle il n'a jamais souhaité être attaché. Lyndon Scarfe est alors remplacé par David Whitaker (ex- Music for Pleasure), et en 1986 sort le 3e et dernier album, Looking Through sous le nom The Danse Society International. Décevant, sans réelle âme, dominé par une "dance" froide assez impersonnelle, cet album aura sans doute eu peu de succès et aura laissé les membres de TDS sans autre solution que de jeter l'éponge.


Pour aller plus loin dans la discographie de The Danse Society :
http://recordcollectorsoftheworldunite.com/artists/dansesociety/dansesociety.html

Looking Through et son insert

dimanche 4 septembre 2016

MOTORHEAD CHEZ HAWKWIND Le 45 tours qui créa la bête

Ici le pressage français de 1975
Hawkwind ‎– Kings Of Speed / Motorhead
United Artists Records ‎– UP 35808
UK 
1975


Lemmy n'a bien sûr pas commencé sa carrière musicale en créant Motorhead. Ian Fraser Kilmister, de son vrai nom, avait déjà débuté sur les chapeaux de roues au milieu des années soixante.
Commençant dès 1965 avec le groupe Beat The Rocking Vickers, il participa aux singles des Rocking jusqu'à leur séparation en 1967, puis alla rejoindre Sam Gopal pour jouer sur leur unique album intitulé Escalator en 1969. Ce disque, sorti chez Stable Records, est devenu iconique pour les amateurs de Psyché. La voix de Lemmy faisait déjà des ravages.
Pour entamer la nouvelle décennie, il atterrira très brièvement au sein du groupe Opal Butterfly en 1970, juste avant la séparation de celui ci. Il n’apparaitra sur aucun de leurs 45 tours.

Lemmy, deuxième à gauche, avec les Rocking Vickers.







Lemmy, deuxième en partant de la droite, avec Sam Gopal.





















Les choses très sérieuses commencent pour Ian Kilmister en 1971 lorsque celui-ci intègre le jeune groupe de Space Rock Hawkwind en tant que bassiste. A noter qu'il n'avait jamais touché une guitare basse avant ! Dans toutes ces anciennes formations il était guitariste rythmique, ce passé lui aura donné son coup de médiator unique.
Kilmister participera aux cinq albums les plus connus et légendaires d'Hawkwind:

- X In Search Of Space - 1971 - United Artists Records - UAG 29202

- Doremi Fasol Latido - 1972 - United Artists Records - UAG 29364

- Space Ritual - 1973 - United Artists Records - UAD 60037/8

- Hall Of The Mountain Grill - 1974 - United Artists Records - UAG 29672

- Warrior On The Edge Of Time - ‎1975 - United Artists Records - UAG 29766

Lemmy chez Hawkwind
C'est avec cet album de 1975 que Lemmy écrira son unique morceau avec le groupe, morceau qui n'aura pour autre nom que... Motorhead !
Ce titre ne sera pas publié sur l'album, mais uniquement en face B du 45 tours. Lemmy ne le sait pas encore, mais il est en train de créer les prémisses d'une grande partie de l'histoire du rock en intitulant sa chanson ainsi.
Le rythme y est sauvage. La basse ouvre seule le morceau, lançant un pattern lourd avec le son agressif si typique des Rickenbacker, basse que Lemmy avait déjà adoptée.
Le tout se met ensuite puissamment en forme lorsque la basse est rejointe par la guitare rythmique et les voix. Le saxophone de Nik Turner participe au groove du morceau en arrachant des notes rock'n'rollesques, mais la star ici sera tout de même Simon House, qui sortira ses tripes pour nous offrir un solo de violon dantesque.

Kilmister est orthographié Kilminster
Kilmister aura donné à Hawkwind un de leurs morceaux les plus orageux. Il partira juste après pour former Motorhead, le groupe, en juin 1975. Ils reprendront d'ailleurs la chanson sur le premier album, mais elle sera bien différente.








SCOTT WALKER - Climate Of Hunter

Virgin ‎– 70245 pressage France
1984


A1Rawhide
A2 Dealer
A3 Track Three
A4 Sleepwalkers Woman
B1 Track Five
B2 Track Six
B3 Track Seven
B4 Blanket Roll Blues















Scott Walker c'est d'abord une voix, reconnaissable entre toutes. C'est aussi un univers, des univers, qui n'ont cessé d'évoluer tout au long de sa carrière. Depuis la pop légère des Walker Brothers au milieu des années 60 à sa collaboration récente avec le collectif de Drone Metal, Sunn O))), élaborant une musique expérimentale et sombre.
Vous l'aurez compris, Scott Walker est de ces artistes qui font du hors-pistes, empruntent des chemins tortueux, traversent des forêts épaisses et inquiétantes. Toujours est-il qu'il ne peut laisser indifférent, on aime ou on déteste.


Scott Walker Sings Jacques Brel 1981
album sorti en 1966 chez Smash Recrds
Né à Cleveland, aux Etats-Unis, émigré en Angleterre, Noel Scott Engel connaît la gloire avec The Walker Brothers, qui ne sont ni frères ni Walker : en 1966, The Sun Ain’t Gonna Shine Anymore devient un tube planétaire. Mais Scott est plus qu'un hit. Admirateur de Jacques Brel, ses interprétations sont exemplaires, au point de toucher un certain David Bowie, qui conservera cette influence jusque dans son dernier chef-d'oeuvre, Blackstar. Mais Scott est encore plus que ça, ses références vont du rock au cinéma de Bergman ou de Fellini, trouvent leurs sources dans les poètes de la Beat Generation. Il sait nous entraîner dans sa poésie noire, ses cauchemards, nous présenter ses démons.

Climate of Hunter est le onzième album solo de Scott Walker, et (presque) le seul édité pendant la décennie 80. Sorti en mars 1984, étrangement il atteint la 60ème place dans les charts anglais. Je dis étrangement, car à l'écoute de cet album, c'est presque un miracle qu'il en fut ainsi. En décalage avec une époque qui misait beaucoup sur les coupes de cheveux explosives et sur l'utilisation de synthés aux sons parfois déjà démodés, cet artiste nous expose un peu plus son intimité, son côté sombre au travers de huit morceaux dans lesquels sa personnalité transpire, profonde et sincère, dans une ambiance sombre et tendue. Cet album possède toutefois son côté pop, proche en cela des productions de The Nile et plus particulièrement de David Sylvian (ex Japan). Une pop élégante et ambitieuse qui ne laissera pas indifférent Jarvis Cocker (Pulp) et Neil Hannon (The Divine Comedy).
A noter la présence de Mark Knopfler sur le dernier titre, Blanket Roll Blues.

  • Bass Guitar – Mo Foster (tracks: A1 to A3, B1 to B3)
  • Keyboards – Brian Gascoigne (tracks: A2, A3, B1)
  • Percussion – Peter Van Hooke (tracks: A1 to A3, B1 to B3)

samedi 3 septembre 2016

LE 45 TOURS INTRIGANT #7 - Angus (Want To Take You Out Tonight)

Angus  ‎– Want To Take You Out Tonight
Programme Audio ‎– 060579
USA
1979

Perdons nous, le temps de quelques lignes, dans les méandres des 45 tours inconnus. Et, ne nous le cachons pas, le monde en est rempli. Sur la totalité des groupes existants, la majorité d'entre eux auront eu une carrière éphémère, avec seulement un ou deux titres au compteur, voire quelques uns dans le meilleur des cas.
Le temps se sera chargé de la renommée de ces petits pressages... ou pas.

De tous ces 7" en question, prenons-en un : Want To Take You Out Tonight / Time So Short d'Angus
Nous sommes en 1979, dans l'Indiana, où le minuscule label Programme Audio Records signa Angus pour cet unique disque. Étonnant d'ailleurs, car chez Programme Audio, les goûts se dirigent en totalité vers le Bluegrass et non le Hard.
Il me sera par contre très dur de donner des informations sur le groupe, totalement méconnu, même encore au jour d'aujourd'hui. Je sais simplement que le 45 tours n'a peut-être été tiré qu'en 700 copies, information glanée au détour d'une page internet, donc attention.
Rance Crane, le chanteur, a fait parti plus tard du groupe tout aussi obscur, Schoolboy Crush, à qui on doit l'album Electric Playground paru en 1989.

Angus nous aura toutefois laissé deux morceaux de Hard soft d'une grande qualité. Tout respire le talent, aussi bien au niveau de la prestation des musiciens, que de la finesse de la production.
Avec un peu plus de justice, le hard d'Angus, à mi-chemin entre AC/DC et Lynyrd Skynyrd, aurait dû traverser le monde, mais sa destinée en aura été tout autrement.







vendredi 2 septembre 2016

LE 45 TOURS INTRIGANT #6 - Zig-Zag

Zig-Zag - My Lady Sun 
Pathé ‎– 2 C006 1209 M
France
1972

Le début des seventies voit naître un nouveau style musical : Le Zeuhl. Bijou typiquement français. Le nom est une référence au groupe Magma et à la langue imaginaire créée par ce dernier.

Beaucoup de groupe se disent "Zeuhl" et Zig-Zag est du club. Formé à Nantes en 1971, il est l’archétype du groupe maudit. Ayant de plus en plus de renommée, la bande n'arrivera jamais à sortir son album à l'époque et se séparera suite au décès du batteur Antoine Chagnon en 1977.
La mémoire de la tribu sera honorée en 2014, lorsque le label indépendant Vapeur Mauve Production - spécialisé dans les groupes damnés - sortira les enregistrements de Zig-Zag dans un album intitulé Pièces Manquantes 1976 (VPM 003).


Seul témoignage d'époque, ce 45 tours. La chanson titre, My Lady Sun, coécrite avec l'illustre Boris Bergman, est un chef d’œuvre obscur à l'ambiance non moins mystique. Le chant, charismatique et grave, se voit accompagné par des chœurs profonds. En arrière plan, nous entendons le violon mélanger son jeu avec la guitare slidée, pour nous servir une aura à la fois poignante et dramatique.
My Lady Sun, nous donne une prog atmosphérique "à la française" qui est passée totalement inaperçue en 1972 mais qui, quelques décennies après, saura toujours ravir les amateurs!






Suite à Zig-Zag, les musiciens du groupe auront une carrière prolifique. Jean-Luc Chevalier rejoint Magma sous le nom de Gorgo en 1977, jusqu'à ce que la formation se sépare en 1983. Puis il rejoindra le groupe Tri Yann en 1988, avec qui il est toujours actif.
Philippe Grandvoinet et Claude Le Péron se retrouveront tout les deux aux côtés d'Alain Souchon puis de Jean-Jacques Goldman.