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jeudi 25 août 2016

HYPNOS 69 - The Intrigue Of Perception


Hypnos 69 - The Intrigue Of Perception
Elektrohasch Schallplatten ‎– Elektrohasch 103
Réédition février 2015

Existe en version limitée et numérotée vinyle bleu (270 copies)

Original sur support CD en 2004 (avec une pochette différente)



Hypnos 69 est un groupe de rock belge pour lequel j'ai réellement eu un coup de coeur il y a quelques mois. Hypnos (en grec ancien Ὕπνος / Húpnos) est le dieu du sommeil. Il est le fils de Nyx et le frère jumeau de Thanatos, la personnification de la Mort. Il est aussi le père de Morphée, le dieu des rêves. 69 signifie l'équilibre, la balance... Un peu de Mythologie ne fait pas de mal de temps en temps. ;-)

L’histoire de Hypnos 69 débute à la fin des années 80, lorsque Steve et Dave Houtmeyers jouaient dans un groupe punk appelé Massagraf, puis au sein de pionniers du Grindcore, Intestinal Disease et Agathocles, pour finalement donner naissance à Hypnos 69 en 1995.

Suivront, en 2002 et 2003, deux albums passablement réussis (Timeline Traveller et Promise of a New Moon) dans lesquels on sent que les musiciens se cherchent encore, entre un rock 60/70 plutôt classique et un psychédélisme naissant sans personnalité réelle.


En octobre 2004, le groupe décida de migrer vers le label allemand ElektroHasch, qui publie en novembre suivant The Intrigue Of Perception, mais avant cela le EP 10" "Forrest Of Illusion/Flowers" réunissant Hypnos 69 et Colour Haze, un groupe allemand de Space/Stoner sur un même vinyle (Elektrohasch 091).


The Intrigue Of Perception marque une réelle évolution dans l'histoire du groupe belge, notamment avec l'arrivée d'un quatrième membre en la personne de Steven Marx, aux instruments à vent (clarinette et saxos) qui apportent un nouveau souffle (!). Hypnos a trouvé sa voie avec ce superbe album, mélange de rock progressif presque Floydien (le côté planant) et d'un Stoner original qui laisse la porte ouverte aux influences jazz et blues.

The Endless Void démarre avec une intro qu'on croirait sortie de Dark Side, baignant ensuite dans des eaux plus troubles, mélange de Stoner et de VDGG.
Le morceau suivant, Good Sinner/Bad Saint, est un superbe titre low-tempo mariant le jazz et le blues, avec de jolis soli et entrelacs de sax et de guitare. La face 1 s'achève avec Third Nature, plus classique mais réussi.
On poursuit sur l'autre face du vinyle avec un morceau qui déboîte, Twisting The Knife, du bon rock façon seventies, chant légèrement écorché, où les divers instruments se répondent de belle manière.

Puis démarre The Intrigue Of Perception, une longue suite planante, qui ne déplaira pas à tout fan de Pink Floyd, et de progressive rock d'une manière générale. Le saxo est envoûtant, la guitare somptueuse, on vibre à l'écoute des bruitages qu'on croirait sortis d'un film de S.F. sur The Next Level, et la partie finale débute avec une guitare et un chant typiquement Gilmouriens, et une ambiance magnifique de rock progressif, où le saxo et les claviers nous distillent leurs délicieux parfums, parfois proches des tous premiers King Crimson.
Une seconde face plus équilibrée qui s'achève sur le réussi Absent Friends, pure ambiance Floydienne, époque Ummagumma ou Meddle, le côté Stoner en plus.

Je ne suis pas vraiment fan des pressages actuels, mais il faut bien avouer que cet album est superbement mixé et pressé. Ce qui est d'ailleurs le cas des autres albums d'Hypnos 69.
La pochette, que j'adore,  a un défaut ... les textes sont presque illisibles, le blanc se fondant dans les nuances de bleu de la pochette. C'est sans doute ce qui fait son charme.



Steve Houtmeyers - electric & acoustic guitars, vocals, Theremin, Mellotron
Tom Vanlaer - bass, baritone guitar, Hammond, Fender Rhodes, Moog Taurus
Dave Houtmeyers - drums, percussion, Fender Rhodes, synthétiseurs
Steven Marx - saxophones, clarinette, fingers Snaps

 Discographie :


Timeline Traveller (2001) - RocknRollRadio
Promise of a New Moon (2003) - RocknRollRadio/Konkurrent
The Intrigue of Perception (2004) - ElektroHasch/Sonic Rendezvous
Timeline Traveller (2006) re-release - ElektroHasch/Sonic Rendezvous
The Eclectic Measure (2007) - ElektroHasch/Sonic Rendezvous
Legacy (2010) - ElectroHasch




























    SIOUXSIE & THE BANSHEES - Through The Looking Glass


    Polydor ‎– 831 474-1
    France
    2 mars 1987



    S'il fallait éventuellement nommer un album qui résume une grosse partie de mes références musicales, ce serait peut-être ce Through The Looking Glass, mélange des années 70 et 80 !
    En 1987, la prêtresse Siouxsie et ses Banshees débarquaient là où on ne les attendait pas forcément, avec un album de covers, majoritairement de titres de la première moitié des années 70.





    Punks à leurs débuts, prompts à toutes sortes de débordements Pistoliens, et à des expérimentations post-punk, devenus leaders du mouvement gothique, ils n'en étaient pas moins les enfants des seventies, et forcément influencés par les différents genres musicaux qui ont pu voir le jour durant cette période. C'est donc tout naturellement qu'on retrouvera des références Glam et psychédéliques tout au long de leur discographie, plus spécifiquement à partir de l'album A Kiss in the Dreamhouse, dans lequel ils incorporèrent des arrangements de cordes pour la première fois.

    C'est au milieu des 70s que la jeune Susan Janet Ballion faisait la connaissance d'un certain Steven à un concert de Roxy Music.  C'est donc en toute logique qu'on retrouve sur ce ' Looking Glass' un titre de ce groupe qui faisait partie de leurs artistes préférés au même titre que David Bowie, Lou Reed et Marc Bolan.
    C'est aussi en hommage à David Bowie et son Pins Up qu'ils décidèrent de nous offrir cet album de covers. Ils ont depuis longtemps aimé cet exercice et ils l'ont fait plutôt de belle manière, à l'instar des deux titres des Beatles, Helter Skelter (figurant sur The Scream -1978) et Dear prudence (1983).

    Le titre de cet album, Through the Looking Glass, est un clin d'oeil au livre de Lewis Carroll. Les Banshees avaient déjà été inspirés par cet auteur, puisqu'ils avaient choisi de nommer leur propre label Wonderland.

    Cet album recèle des jolies surprises comme cette reprise de Billie Holiday (Strange Fruit) tout en émotions, ou cette version succulente et presque érotique de Trust In Me, extrait du Livre de la Jungle. Elles prouvent que ces musiciens étaient aussi capables de nous étonner par leur créativité et leur langage musical, mélange d'influences passées et d'une noirceur finalement plus lumineuse qu'il n'y parait.

    Je vous laisse sur cette phrase d'Iggy Pop à propos de la reprise de "The Passenger" :
    "That's good. She sings it well and she threw a little note in when she sings it, that I wish I had thought of. It kind of improves it [...]. The horn thing is good."




    Voix – Siouxsie
    Batterie, Percussions – Budgie
    Basse – Steven Severin
    Guitares – John Valentine Carruthers

    Cello, Keyboards, Strings [Arrangements] – Martin McCarrick
    Saxophone – Martin Dobson
    Trombone – Peter Thoms
    Trumpet – Luke Tunney
    Viola – Jocelyn Pook
    Violin – Gini Ball

    A1 This Town Ain't Big Enough for Both of Us (The Sparks)
    A2 Hall of Mirrors (Kraftwerk)
    A3 Trust in Me (B.O du Livre de la jungle)
    A4 This Wheel's on Fire (Dylan mais le groupe fait surtout référence à la version de Julie Driscoll)
    A5 Strange Fruit (Billie Holiday)
    B1 You're Lost Little Girl (The Doors)
    B2 The Passenger (Iggy Pop)
    B3 Gun (John Cale)
    B4 Sea Breezes (Roxy Music)
    B5 Little Johnny Jewel (Television)

    SIMPLE MINDS - Sons And Fascination / Sister Feelings Call

    Sons And Fascination
    Virgin ‎– 203 959 France
    Date de sortie : 12 Sept 1981

    Originaux LP (V2207) / Cassette (TCV2207)

    A1. In Trance As Mission    (6:50)
    A2. Sweat In Bullet    (4:30)
    A3. 70 Cities As Love Brings The Fall    (4:48)
    A4. Boys From Brazil    (5:30)
    B1. Love Song    (5:03)
    B2. This Earth That You Walk Upon    (5:26)
    B3. Sons And Fascination    (5:23)
    B4. Seeing Out The Angel    (6:11)

    Sister Feelings Call
    Virgin ‎– 70097, Virgin ‎– OVED 2

    réédition France released: 1984

    Originaux LP (OVED 2) / Cassette (OVEDC 2)
    A1. Theme For Great Cities    (5:50)
    A2. The American    (3:49)
    A3. 20th Century Promised Land    (4:53)
    B1. Wonderful In Young Life    (5:20)
    B2. League Of Nations    (4:55)
    B3. Careful In Career    (5:08)
    B4. Sound In 70 Cities    (5:01)

    guitares - Charles Burchill
    basses - Derek Forbes
    batterie - Brian McGee
    claviers - Michael MacNeil
    chant - Jim Kerr



    Ingénieur (à Farmyard Studios) - Hugh Jones
    Ingénieur (à Regents Park Studios) - Alan Jakoby

    Nous voilà de retour après des vacances méritées.
    De retour, en ces jours de canicule, avec deux albums qui ne diffusent pas trop de chaleur, une légère froideur, typique de la décennie 80. Pourquoi deux albums ? Parce que c'est ainsi qu'ils étaient proposés à l'époque, en édition limitée de 10.000 pièces, vendus pour le prix d'un seul LP, une belle manière de remercier les fidèles fans du groupe. C'est ainsi, pendant un mois, que s'écouleront les premiers exemplaires de ces deux 'presque' inséparables. Par la suite, Sons And Fascination sera vendu seul au prix habituel, et Sister Feelings Call, à un prix réduit (2,99 £ pour le Royaume-Uni).

    En cette année 1981, Simple Minds avait claqué la porte de son ancienne maison de disques, et faisait désormais partie de la célèbre écurie Virgin. Autre changement, et non des moindres, est celui du producteur.  Pour donner de la couleur à ces deux opus, ils avaient tout d'abord pensé faire appel à Todd Rundgren, idée abandonnée car trop coûteuse, et ce fut finalement Steve Hillage qui décrocha le job, celui-ci faisant déjà partie de la "maison" Virgin en tant que producteur.
    Par pure coïncidence, durant leur tournée US Club, le groupe se retrouva aux Farmyard Studios pour débuter les enregistrements, là-même où ils avaient oeuvré pour l'album Life In A Day.




    Le premier morceau sur lequel ils travaillèrent fut The American.

    Steve Hillage décida de ne pas intervenir dans la créativité des écossais. Ainsi, en quelques semaines, ils avaient enregistré 15 compositions, mais l'excès de liberté avait engendré des tensions et des incohérences, et laissé des morceaux inachevés. Leur vint alors l'idée de tout enregistrer et de sortir un double album... impossible avec leur budget réduit ?... Pas vraiment.

    Mais Steve Hillage fut hospitalisé pour des soucis cardiaques, et le groupe se retrouva sans ingénieur pour terminer le mixage, et décida d'achever seul le travail en cours.
    De retour, Steve Hillage suggèra de louer un studio moins coûteux, Park Gates, mais les résultats ne furent pas à la hauteur.

    Alors que le producteur terminait de travailler sur l'album (mix et overdubs) au Regent's Park Studios, Virgin mit la pression sur les écossais, les priant de faire le tri dans les titres enregistrés, de choisir les instrumentaux, et la longueur des morceaux.
    Ne désirant pas mettre de côté certains titres, qui finiraient probablement dans des archives, le groupe prit alors la décision de sortir les deux albums ensemble, en édition limitée, et à prix réduit. C'est un set que certains appelèrent, the twinned pack.

    Ceci dit, que dire de ces deux opus sur le plan artistique ?

    Ils reflètent certainement le trop plein créatif de Simple Minds à l'époque, mal canalysé, éparpillé, et les tensions naissantes ou persistantes au sein du groupe.
    Ce ne sont pas de mauvais albums, ils poursuivent la voix précédemment prise par le groupe. Mais ils manquent de cohésion, et surtout de points forts. Deux titres s'en sortent mieux, choisis comme singles, Love Song et The American.

    L'album suivant va faire exploser tous les doutes qu'on pouvait avoir sur eux. New Gold Dream (1982) sera le premier succès réel de Simple Minds, avec en son sein, des hits planétaires tels que Someone Somewhere in Summertime et Promised You A Miracle !
    Edition Mexique

    En Australie, Sister Feelings Call fut en édition limitée numérotée. Au Canada, les morceaux étaient dispersés dans un ordre différent sur les deux albums. Au Mexique, l'album eut une autre pochette.
    Le LP allemand (Virgin 203 959-320) possédait une inner sheet avec les paroles des chansons, ce qui était prévu pour les exemplaires britanniques.

    La cassette regroupait les deux albums, il n'y eut jamais une cassette avec Sons And Fascination seul.